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NOUVELLES D'HUMANITÉ - JULES RENARD

Admirateur de Jaurès, sans être membre du parti socialiste, se rattachant plutôt à un radicalisme social progressiste et laique, Jules Renard collabore aux débuts de L'Humanité. Nous présentons ici le dossier de ce compagnonnage : les nouvelles inédites telles que publiées par L'Humanité en 1904, mais aussi les reprises opérées par le quotidien du vivant de Jaurès, notations sur le lancement de L'Humanité dans le Journal de Jules Renard, article de la Revue de l'art pour tous sur Jaurès orateur, avec en retour la présentation de son élection municipale par L'Humanité (Alfred Athis) ainsi que les deux articles nécrologiques de Jean Jaurès (L'Humanité) et Léon Blum (Comedia).

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JAURES SUR LA COMMUNE - JEAN JAURES

La Commune, un anniversaire, une fête et une célébration. Une invitation à la réflexion et à l'action. Un lieu de mémoire ou de contre-mémoire sans doute, une espérance, un mythe toujours renouvelé ? En tout cas et d'abord "une marque de confiance dans l'avenir républicain" écrivait la grande historienne Madeleine Rebérioux.
Jaurès n'a pas été communard. Il a représenté un autre "moment de la conscience humaine". Mais il a vécu, lutté, réfléchi sur et avec les Communards. Voici ce que, tout au long de sa vie publique, il a dit et écrit sur la Commune.

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QUI SUIS-JE ? - PIERRE-JOSEPH PROUDHON

Opus autobiographique pensé par Proudhon dans une tentative multiple : revenir sur certains malentendus et détailler sa pensée sur la propriété, les principes anarchistes...
Lors de la rédaction du texte, en 1849, Proudhon est déjà connu de l'opinion publique française et suscite crainte et colère partout dans le pays. Qui suis-je ? remonte aux origines, l'enfance, les études et les fondements de sa pensée politique. De démonstrations en protestations, chaque page transforme l'acte d'écrire en geste politique fort. Ces mêmes pages laissent poindre l'espoir d'un homme qui luttera jusqu'à son dernier souffle.

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ENTRAINONS L'HUMANITE DANS DES VOIES NOUVELLES
JEAN JAURES


Républicain, laïque et socialiste, Jean Jaurès, en 1902 et 1906, prononce deux conférences : La justice dans l'humanité et La question religieuse et la question sociale. Ces conférences sont exceptionnelles tant dans leur contenu que dans l'expression de son souhait le plus profond : une humanité de la paix et du droit, l'avènement de la justice Jaurès expose également sa conception de l'histoire, son espérance d'une libération et d'une émancipation généralisées, mais il définit aussi un programme méthodique valant pour la situation présente : organisation d'une assurance sociale contre les risques de maladie, d'accident, de chômage et de vieillesse...

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L'ILLUSION REVOLUTIONNAIRE - VICTOR SERGE

Parmi les premiers à dénoncer les horreurs du stalinisme, l'Histoire convoque un nom, un homme russe au singulier parcours de vie, un militant pour la vérité et la liberté, Victor Serge. Le présent ouvrage s'intéresse à la première période d'écriture de Serge. Il semblait néanmoins indispensable d'insérer, dans son intgralité, sa Lettre-testament.
Dans son édition du 28 avril 1910, la revue L'anarchie présente un texte de Victor Serge, L'illusion révolutionnaire. Article portant les germes du combat à venir : lutte contre les autoritarismes, qu'ils soient parlementaires ou révolutionnaires.

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L'ART DE GOUVERNER - GUY DE MAUPASSANT

Paru en 1881, dans le journal Le Gaulois, L'art de gouverner est un pamphlet contre la classe dirigeante dans son ensemble. Considérant que l'absurdité des politiciens est une ruine pour le pays tout entier, Guy de Maupassant usera de son évidente notoriété pour dénoncer les affres du fait politique sur les Hommes, et plus particulièrement les plus pauvres. L'apolitisme de Guy de Maupassant se manifeste avec virulence et un certain humour. Car la médiocrité des dirigeants et les divers procédés politiques utilisés sont ici tournés en dérision. L'art de gagner les foules n'est pas donné à tous !

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JOURNAL DE CE QUE J'APPRENDS CHAQUE JOUR
VICTOR HUGO


Le 20 juillet 1846, Hugo entreprend une oeuvre considérable, noter chaque jour ce qu'il apprend sur des sujets divers.
Hugo discerne dans les événements de la vie quotidienne, dans des rencontres, dans des propos entendus ou dans des "choses vues", ce qui est révélateur du monde dans lequel il vit et, plus universellement, de la condition humaine. Tout présente un intérêt, même la conversation la plus banale, tout peut enrichir cet esprit avide de connaissance, tout peut servir de matériau à l'artiste.

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SCRUPULES - OCTAVE MIRBEAU

" Donc, je suis un voleur. Je ne me suis décidé à embrasser cette position sociale qu'après avoir bien constaté que, dans les temps troublés où nous vivons, elle était encore la plus franche, la plus loyale... tranchons le mot...la plus honnête de toutes ! ".

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UN COMPAGNONNAGE JAURESIEN - OCTAVE MIRBEAU

Ce volume regroupe pour la première fois tous les articles publiés par Octave Mirbeau dans L'Humanité de Jaurès et plusieurs de ses prises de position civiques.
L'écrivain y révèle toutes les formes de son talent ironique, réfléchi et combatif contre les monstruosités et injustices d'hier comme d'aujourd'hui.
De petits chefs d'œuvre de politique, de littérature et d'humanité.

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L'ART ET LE SOCIALISME - JEAN JAURÈS

Jean Jaurès est né en 1859. C'est donc en plein coeur d'un XIXe siècle qu'il va à l'école, étudie, forge sa pensée. Il effectue ses études primaires et secondaires à Castres, puis Albi, avant d'entamer des études de philosophie à Toulouse et un cycle à l'École Normale à Paris.
De par ses études, le jeune Jaurès est donc empreint de culture classique. C'est avant tout la culture classique qu'il a étudié, et c'est d'abord celle-ci qu'il transmettra à ses étudiants en tant que professeur; c'est celle-ci qui le guidera dans ses débuts en politique, lors d'un début de XXe siècle chaotique.

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SOUVENIRS PERSONNELS SUR KARL MARX - PAUL LAFARGUE

Adhérent de la première heure à l'Association Internationale des Travailleurs, socialiste convaincu, militant notoire, c'est tout naturellement que Paul Lafargue rencontre Karl Marx, en 1865, à Londres.
Envoyé par la section parisienne de l'A.I.T, Lafargue présente un rapport sur le mouvement ouvrier français au Conseil général provisoire de l'Association. Ce dernier, doté d'une lettre de recommandation, profite de son séjour londonien pour rendre visite à l'illustre penseur socialiste.

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LA CAUSE DU PEUPLE - GEORGE SAND

Femme de Lettres française, née en 1804, George Sand participe activement à la vie culturelle et intellectuelle du XIXe siècle. Elle côtoiera Flaubert, Balzac, Hugo et tant d'autres.
Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de la révolution de 1848. L'année d'après, elle publiera La petite Fadette.



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LE MARIAGE EST UN RESTE D'ESCLAVAGE - J-B GODIN

Disciple de Charles Fourier, Jean-Baptiste André Godin (1817-1888) est aujourd'hui célébré pour la création du Familistère de Guise en 1859 et de l'Association du capital et du travail en 1880. Davantage méconnus, ses écrits sont prolifiques. Ils abordent de nombreux aspects de la vie sociale, politique et économique, dont les relations entre les hommes et les femmes.
Adressé aux législateurs, aux moralistes et aux futurs époux, Sur le mariage est un hymne à la liberté, une critique féroce d'une des plus anciennes conventions, ou plus simplement une invitation à l'union libre. Jean-Baptiste Godin ne s'embarrasse guère d'euphémismes : "Le mariage est un reste d'esclavage", écrit-il à l'instar de son maître, Charles Fourier, qui écrivait quelques années auparavant : "Le mariage est le tombeau de la femme".



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PRISE DE POSSESSION - LOUISE MICHEL

Aux prises avec ses angoisses, les angoisses d'un monde sourd et défaillant, les angoisses d'un peuple immobile comme des moutons face à l'équarisseur levant son bâton. La violence de ce texte est à la hauteur du désir de liberté sans borne de la vierge rouge.
Jusqu'à son dernier souffle, elle n'a cessé de nous réprimander, nous, sur qui le monde glisse, nous qui ne nous levons pas quand la liberté est en danger.

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LES LUNETTES - EDGAR ALLAN POE

"Quant aux qualités physiques, je n'en suis nullement dépourvu. Au contraire, je me flatte d'être bien fait de ma personne et de posséder ce que neuf individus sur dix seraient disposés à appeler un beau visage. Ma taille est de cinq pieds onze pouces. Mes cheveux sont noirs et bouclés. Mon nez est d'une assez belle venue. Mes grands yeux gris ne manquent pas d'expression ; et bien qu'en réalité ils soient d'une faiblesse très gênante, on ne s'en douterait guère à les voir. Ce défaut, néanmoins, m'a toujours causé beaucoup d'ennuis et j'ai essayé tous les remèdes, hormis un seul. Étant jeune et joli garçon, j'éprouve une répugnance bien naturelle à porter des lunettes, et je m'y suis toujours refusé avec fermeté."

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DÉTRUIRE LA MISÈRE & LES CAVES DE LILLE - VICTOR HUGO

Détruire la misère est un discours marquant de Victor Hugo prononcé en juillet 1849 devant l'Assemblée nationale. Texte de combat où les mots employés par l'orateur inquiètent les conservateurs présents à l'Assemblée. Interrompu par des huées et autres dénégations, Hugo provoque une grande colère en proposant un discours profondément humaniste, un discours fraternel et audacieux : " Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère ". En avril 1851, sous le conseil d'Auguste Blanqui, le député Victor Hugo visite les misérables caves de Lille. En plein débat sur la condition et le logement ouvrier à l'assemblée, Hugo sort de cette visite bouleversé et indigné.

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AUX JEUNES GENS - PIERRE KROPOTKINE

Paru en 1904 dans la revue Les Temps Nouveaux, Aux jeunes gens s'adresse aux adultes en devenir, à ceux qui sont encore en mesure, car non viciés par la société environnante- de rêver de Liberté.
À l'instar de Rilke, la lettre à un jeune poète de Kropotkine est une missive d'engagement, lourde de sens. Une missive qui a su bouleverser quelques adolescents du début du siècle passé, une missive toujours actuelle.


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QUI FAIT LA SOUPE DOIT LA MANGER - AUGUSTE BLANQUI

Écrit en 1834, Qui fait la soupe doit la manger est une charge lourde contre tout principe d'exploitation et d'inégalité. L'auteur redouble de pugnacité quand il s'agit de dénoncer l'idée d'égalitarisme comme remède contre toutes les injustices sociales.
Le second texte publié, Instruction pour une prise d'armes, dévoile dans un premier temps les errements d'une révolution insuffisamment préparée, pour enfin révéler la méthode à suivre. L'organisation militaire semble être la meilleure parade.


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LA LITTÉRATURE ET LA GYMNASTIQUE - ÉMILE ZOLA

La Littérature et la Gymnastique est un court texte dans lequel Zola rappelle que la culture du corps participe à la Culture. La forme de ce texte est particulière. Loin des romans parfaitement maîtrisés, Zola ouvre ici en critique littéraire.
Il faut noter une certaine forme d'humour chez Zola quant à sa manière d'aborder un tel thème. Son désir de surprendre tous les Parisiens cultivant leur corps dans différents espaces publics peut faire sourire, quand son appréciation de la Littérature de l'époque peut terrifier

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L'ANARCHIE - ÉLISÉE RECLUS

"Vous-mêmes n'êtes-vous pas, sinon anarchistes, du moins fortement nuancés d'anarchisme ? Qui de vous, dans son âme et conscience, se dira le supérieur de son voisin, et ne reconnaîtra pas en lui son frère et son égal?"
En 1894, Élisée Reclus prononce devant les Francs-maçons une conférence sur l'anarchie.

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L'ÈRE NOUVELLE - LOUISE MICHEL

Publié en 1887, bien après la Commune de Paris et la déportation en Nouvelle-Calédonie, L'ère nouvelle est un texte de Louise Michel où l'amertume se veut poétique. Convertie à l'anarchisme, révolutionnaire et assoiffée de justice, la Vierge rouge n'a de cesse d'interroger le genre humain, tentant inlassablement de comprendre pourquoi l'injustice et une certaine odeur de décomposition règnent. "Vont-ils se laisser abattre comme des bandes de loups ?" La hargne de Louise Michel s'explique par la singularité de la période d'écriture. La répression qu'a connue la Commune fut si rude que les souvenirs violents sont encore vifs en 1887.

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PIE IX AU PARADIS - PAUL LAFARGUE

Pamphlétiste et anticlérical, Lafargue expose une vision hilarante de sa Sainteté le Pape et de ses différents déboires, désertion des fidèles, hémorroïdes.....
Le texte est écrit sous forme de courte pièce de théâtre.

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SUR L'ABOLITION DE LA PEINE DE MORT - ALPHONSE DE LAMARTINE

Discours prononcé en mars 1838 à l'Assemblée Nationale, lamartine est un chef d'oeuvre de la Litté rature du XIXe siècle. Grandiose orateur de la première moitié du siècle, écrivain, poète et homme politique, Alphonse de Lamartine consacre son talent à la défense d'idéaux humanistes et républicains. Luttant contre la peine de mort et pour l'abolition de l'esclavage, le poète laisse derrière lui des poêmes et des discours convaincants de style.

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LA PARABOLE DES ABEILLES ET DES FRELONS - CLAUDE HENRI DE SAINT-SIMON

Saint-Simon, dans La parabole des "abeilles et des frelons", s'intéresse aux fondements même du système, identifiant ainsi l'inversion des valeurs, pouvoirs et autres vertus. Le postulat initial est qu'il y a inversion entre gouvernés et gouvernants, dominés et dominants, industriels et nobles. Il faut donc "inverser l'inversion" pour remettre la société à l'endroit. Pas avec une révolution qui ne remplacerait que les hommes mais grâce à "un système pour remplacer un système".

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NI RÉVOLTÉS, NI SATISFAITS - CHARLES GIDE

Paru en 1886, Ni révoltés, ni satisfaits est un manifeste écrit par Charles Gide dans le premier numéro de L'Émancipation. Gide et ses amis, petit groupe d'expérimentateurs sociaux, ouvrent à la recherche d'un axe permettant à la société d'évoluer de manière respectueuse des libertés individuelles tout en étant dotée d'une vraie efficacité économique. Ainsi, dressant d'une part le portrait des révoltés et d'autre part des satisfaits, Gide entend trouver la voie du milieu car "Toute révolution, soit qu'elle échoue, soit même qu'elle réussisse, entraîne encore plus de souffrances pour les pauvres que de ruines pour les riches".

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LA QUESTION SOCIALE & AU CLAIR DE LUNE - JEAN JAURÈS



Au clair de Lune est un article publié en 1890. L'auteur propose une conversation autour du socialisme entre lui et un jeune polytechnicien, un échange passionné et passionnant dont on ignore la réalité. Que le dialogue ait existé ou non, il convient d'ores et déjà de mentionner les qualités littéraires du récit.
À l'opposé d'un article de presse classique, ou d'un simple texte politique, Au clair de lune pourrait se lire comme une nouvelle. Texte dialogué de bout en bout, aux envolées lyriques assumées, ces quelques pages sont rares.